Description
« Dieu ne change rien, en un peuple, tant qu’ils ne changent rien en eux mêmes. » Coran, 13, 11. Il arrive bien des fois que l’homme, cherchant à entamer une page nouvelle dans son existence, associe ce renouveau escompté à quelque conjoncture de la vie telle une amélioration de sa situation, de son statut…à une date déterminée ou bien à une fête quelconque (anniversaire, nouvel an), etc. En atermoyant de la sorte, l’homme a l’impression que l’avènement de cette échéance lui apportera force et vigueur, pour transformer son apathie et son désespoir en vivacité, en espérance. C’est là une chimère. Car le renouveau de la vie provient avant tout du fond de l’âme. L’homme qui aborde la vie avec détermination et clairvoyance, loin de se résigner à aller au gré des circonstances, si cruelles fussent-elles, se propose plutôt d’en tirer le meilleur parti, en affirmant sa personnalité. Ainsi en est-il de la graine des fleurs : ensevelie sous les marécages, elle se fraie une voie vers la surface, vers la lumière du soleil, qu’elle accueille en exhalant des senteurs suaves. Défiant la vase infecte et l’eau impure, elle les mue en une couleur éblouissante, en une odeur agréable. Reconstruire sa vie, l’homme peut y parvenir pour peu qu’il sache investir sa force potentielle et ses facultés latentes et saisir les chances offertes, si infimes soient-elles. Le bonheur escompté par la totalité des humains, c’est de leur propre cœur et âme qu’ils le reçoivent, non d’ailleurs. Il en va autant des malheurs qui les entourent et qu’ils cherchent sans cesse à fuir ; ils trouvent bel et bien leur source dans leur cœur et âme. Homme ! Ne laisse point ta vie tributaire d’un vœu indéfini suspendu à l’inconnu ; tergiverser ne te sera d’aucun bénéfice. En effet, ton présent le plus immédiat, ton âme et ton être dont ton corps est le siège, les circonstances agréables ou désagréables qui t’entourent, tels sont les seuls ressorts qui conditionnent ton avenir. A quoi bon tergiverser ou attendre ?